Première création de « L’Atelier Thénardier », groupe de théâtre amateur né des cours de théâtre pour adultes dispensés au théâtre Thénardier.

Nous sommes dans la quatrième année de nos ateliers Thénardier au sein du théâtre du même nom, théâtre imaginé et construit par un groupe d’hommes et de femmes, artistes pour la plupart, emmenés par Sarcloret, auteur, compositeur, chanteur et architecte.

Ce cour amateur, nous l’avons vite désiré et depuis qu’il existe, il ne cesse de se développer puisqu’une majorité des élèves reviennent d’une année sur l’autre. Ils sont aujourd’hui une douzaine, dont la moitié nous suit depuis le début.

La formation qu’ils reçoivent est basée sur la pédagogie de Jacques Lecoq puisque les 4 intervenants, Sylvain Blanchard, Mélanie Depuiset, Aurélia Hannagan et Mélissa Wainhouse ont fait l’école Lecoq il y a une vingtaine d’années de cela.

Notre travail repose sur un théâtre de geste et d’image alimenté par le masque et le mime.

Cette année, en concertation avec nos élèves, nous avons eu envie de nous frotter au texte et aux styles. Ainsi avons-nous décidé de monter quelques textes dans l’optique de les confronter à différents styles et nous avons choisi de travailler à une adaptation de « Pièce en plastique » de Mayenburg.

Trois styles en particulier : Le  mélodrame, le théâtre d’objet et le grotesque.

L’idée est de jouer un même texte dans des registres stylistiques différents afin d ‘en donner plusieurs points de vue.

C’est aussi pour nous 4 l’occasion d’une recherche à la fois théâtrale et pédagogique.

Jusqu’à présent nous avons toujours présenté le travail de notre atelier au sein de notre théâtre mais il est temps pour nous, pour eux d’aller se frotter au réel d’un vrai public hors les murs, avec une forme tout à fait théâtrale, spectaculaire, et d’aller ainsi bien au-delà des présentations de travail, d’ateliers ouverts que nous organisions jusque là.

Au sujet de la pièce de Marius Von Mayenburg :

« Michael et Ulrike ne savent plus où donner de la tête : accaparés par leur travail et déroutés par la puberté précoce de leur fils, ils engagent Jessica comme femme de ménage, pour les soulager un peu. Ils croient sauver leur vie de famille en apparence idyllique. Jessica devient rapidement essentielle à tous. Mais qui est, au juste, cette femme dont la présence physique s’affirme de jour en jour ? Comment se comporter « comme il faut » avec elle ? Qu’offre-t-on à sa femme de ménage pour Noël ? Est-il socialement envisageable de nouer des liens amicaux avec elle ? Un jour, le chef d’Ulrike, Haulupa, artiste plasticien, remarque la séduisante Jessica et décide de l’engager comme performeuse. Comme souvent, les frontières entre admiration et humiliation sont poreuses.

 Une pièce acide et cinglante sur les rapports sociaux, le pouvoir de l’art et celui de l’argent. »